Selon une étude, le facteur "prématurité" serait moins déterminant que l'environnement postnatal pour combler l'éventuel retard cognitif des prématurés.
Le facteur "prématurité" serait moins déterminant que l'environnement postnatal pour combler l'éventuel retard cognitif des prématurés.
PRÉMATURÉS. Les parents d’enfants prématurés s’inquiètent souvent de l’éventuel retard cognitif que leur bébé peut connaître, du fait de sa venue au monde avant la maturation in utero de ses fonctions. Voici de quoi les rassurer : ce retard cognitif rencontré par les bébés prématurés est très bien rattrapé entre la naissance et l’adolescence selon une étude parue dans le Journal of Pediatrics.
Le facteur prématurité aurait même un impact mineur sur le développement cognitif de l’enfant selon les chercheurs de l’université Adélaïde en Australie qui ont examiné 145 jeunes adolescents âgés de 12 ans nés prématurés et à terme. Si l'échantillon étudié est relativement restreint, les résultats restent encourageants.
Les chercheurs ont mesuré chez chacun des adolescents les capacités de mémoire du travail et de raisonnement. Ils ont également mesuré l’excitabilité cortico moteur – relatif aux fonctions motrices du cortex cérébral – à l’aide d'une méthode de stimulation magnétique transcrânienne.
Résultat : si un très léger avantage des enfants nés à terme a pu être constaté, il ne serait pas significatif. Il est même apparu que des adolescents nés prématurés faisaient parfois mieux que ceux né à terme.
Les chercheurs soulignent ainsi l’importance de l’environnement post-natal pour combler le retard cognitif des prématurés. La stimulation du bébé pendant sa période d’éveil serait ainsi déterminante pour rattraper ce retard.
Selon Julia Pitcher, citée par le site Santélog et co-auteur de l'étude, "bien plus importants sont le degré de désavantage social tôt après la naissance ainsi que les facteurs génétiques".
En d'autres termes, l'encadrement dont bénéficie l'enfant à sa naissance et la façon dont son éveil est stimulé par son entourage pourraient être des facteurs plus déterminants dans son développement cognitif.
Hugo Jalinière