« [Au quatorzième siècle, le] premier danger n’était pas le moins grand. Il éclata, vers 1350, d’une effrayante manière par la danse de Saint-Guy, avec cette singularité qu’elle n’était pas individuelle ; les malades, comme emportés d’un même courant galvanique, se saisissaient par la main, formaient des chaînes immenses, tournaient, tournaient, à mourir. Les regardants riaient d’abord, puis, par contagion, se laissaient aller, tombaient dans le grand courant, augmentaient le terrible cœur. Que serait-il arrivé si le mal eût persisté, comme fit longtemps la lèpre dans sa décadence même ? C’était comme un premier pas, un acheminement vers l’épilepsie. Si cette génération de malades n’eût été guérie, elle en eût produit une autre décidément épileptique. Effroyable perspective ! L’Europe couverte de fous, de furieux, d’idiots ! On ne dit pas comment ce mal fut traité, et s’arrêta. Le remède qu’on recommandait, l’expédient de tomber sur ces danseurs à coups de pied et de poing, était infiniment propre à aggraver l’agitation et la faire aboutir à l’épilepsie véritable. Il y eut, sans nul doute, un autre remède, dont on ne voulut pas parler. Dans le temps où la sorcellerie prend son grand essor, l’immense emploi des Solanées, surtout de la belladone, généralisa le médicament qui combat ces affections. » (La sorcière, p. 111-112).
Cette description est très intéressante parce qu’elle insiste sur le caractère collectif de cette étrange maladie, constituant ce « terrible cœur », un collectif généré par de la contagion ou de la propagation, comme dans les rituels de possession auxquels elle ressemble à s’y méprendre. Une autre chose intéressante, c’est la filiation d’avec l’épilepsie. Michelet fait ici l’hypothèse d’une espèce d’organisation hiérarchique des troubles : si on laisse la danse de Saint Guy persister, voire si on l’aggrave par les coups, elle dégénère en épilepsie. Enfin, Michelet nous intéresse parce qu’il évoque les remèdes, et ici on est très proche de la manière contemporaine de faire, qui administre, comme au XIVème siècle, des médicaments neuroleptique :
Aujourd’hui, essentiellement l’aripiprazole, commercialisé sous la marque Abilify®, est le sixième, et le plus récent, des neuroleptiques antipsychotiques atypiques Il est utilisé dans le traitement de la schizophrénie. Il est, de plus, utilisé dans le traitement de la manie aiguë et des épisodes mixtes associés aux troubles bipolaires (Wikipedia).
Jadis, on employait les « Solanées » (faute de l’édition ou évolution de l’orthographe ? Je ne trouve aujourd’hui que des « Solanacées »), immense famille recouvrant plus de 2500 espèces de plantes, dont un sous-groupe, les « Solonacées vireuses », contiennent des alcaloïdes, utilisés depuis des siècles pour leurs propriétés psychotropes : jusquiame, belladone, datura, mandragore, tabac… « La belladone est un calmant et un puissant antidouleur (à cause de l’atropine qu’elle contient) et fut donc utilisée pour insensibiliser des malades (souvent pour une opération chirurgicale), elle continue à être utilisée dans la médecine moderne. » (Wikipedia).
Aujourd’hui, l’expression Danse de Saint-Guy ne correspond pas à la maladie de Huntington mais à la Chorée de Sydenham, maladie rhumatismale, qui touche les enfants de 5 à 15 ans, qui est la conséquence d’une infection du système nerveux central, et qui se soigne avec de la pénicilline. Andy Warhol en a d’ailleurs souffert : « En 1937, il est alors atteint de la maladie de la danse de Saint Guy. Souvent alité durant sa maladie, il est mal-aimé dans son école, et passe la majorité de son temps avec sa mère avec qui il tisse un lien très fort. Lorsqu’il est confiné à son lit, Andrew dessine, écoute la radio et collectionne des photos de stars de cinéma. Plus tard, Warhol décrira cette période comme très importante dans son développement personnel et celui de ses goûts. En 1942, Andrew qui a alors 14 ans perd son père après trois ans de maladie. » (Wikipedia). (Ici, petit tortillon vers mes chers alités !)
Lecture de l’article « Le mal de Saint vit (ou Saint Guy) », de Claire Biquard, chercheur à l’EHESS (toutes les citations qui suivent sont tirées de cet article que j’ai trouvé sur le net et qui a été publié dans le Bulletin d’histoire de la médecine en 2001).
Il y a quelque chose d’un petit peu confus dans toute cette histoire de Saint Guy, double plus que confus, qui selon moi sonne d’ailleurs plus juste qu’autre chose : saint Guy fut le saint patron invoqué pour soigner les danses de saint Guy, mais on ne sait pas bien s’il n’était pas lui-même à l’origine des troubles :
« C’était, croyait-on, un mal que saint Guy avait le pouvoir de guérir mais aussi d’infliger. Ce saint est caractérisé par l’ambivalence. L’aspect maléfique du saint, son pouvoir d’infliger la maladie transparaît dans des formules de malédiction qui étaient très usitées autrefois : « Que Dieu t’envoie saint Guy », « Que saint Guy t’invite à danser » ou « Puisse saint Guy t’affecter ». Cette dernière formule se trouve fréquemment chez les auteurs alsaciens des XVème et XVIème siècles. » (…) « La croyance au « mal de saint », attestée dans toute l’Europe, fait référence à un double pouvoir du saint sur la maladie qui porte son nom. Etant le seul à pouvoir guérir ce mal, il peut aussi le provoquer ou l’infliger ».
« L’appellation « danse de saint Guy » est ancienne. Elle désigna tout d’abord l’ancienne danse curative du solstice maintenue lors de la fête de saint Guy. Cependant, pendant longtemps, elle fut utilisée pour désigner des phénomènes divers dans lesquels on trouvait des mouvements choréiformes (ainsi le mal de saint Vit et, à partir de 1518, les épidémies de danse du Moyen Age). Puis les médecins l’appliquèrent à toutes les affections qui donnaient lieu à des gestes convulsifs même si ceux-ci ne rappelaient pas les mouvements des danseurs[^1]. Aujourd’hui la « danse de saint Guy » désigne une affection bien connue médicalement: la chorée de Sydenham. C’est une maladie de nature infectieuse ayant des relations avec le rhumatisme articulaire aïgu et qui atteint surtout l’enfant. Les phénomènes recouverts par la danse de saint Guy ont été analysés et précisés pour la première fois par P. Diepgen, Deutsche Volksmedizin, wissenschaftliche Heilkunde und Kultur, Stuttgart, 1935. »[^2]
On trouvait la danse de saint Guy, la maladie comme les processions dansantes (l’article parle même de « danses médicales ») et curatives en Europe et particulièrement en Bavière dans le Moyen âge, mais il semble qu’il y ait un parallélisme/translation possible d’avec ce qui se passait en Italie avec la Tarentelle. Ernesto de Martino fait lui même le parallèle, dans La terre du remord> (et ce d’autant plus que les origines de Guy sont siciliennes ? En Italie, Saint Guy était d’ailleurs très populaire et on avait recours à lui pour les morsures, notamment de chiens enragés). Or, pour de Martino comme pour les ethnologues et ethnomusicologues Lapassade et Rouget, le « tarentisme » est un rite de possession comparable aux rites africain et afro-américains.
« Dans le rituel dédié à saint Guy, les malades ont recours à la transe pour communiquer avec le saint et pour l’apaiser. C’est un rite de transe communielle, qui n’est pas sans évoquer celui des Aissaouas au Maroc, par exemple. Sa finalité est thérapeutique. » (je souligne).
Sur la « conversion » d’un mal en remède, schéma que l’on retrouve si souvent dans les observations ethnopsy : une forme de possession par un être (pour aller très vite), qui trouve sa résolution dans l’instauration d’un culte vis à vis de l’être en question. Claire Biquard, dans son article, montre qu’elle ne croit pas à la thèse selon laquelle les danseurs de Saint Guy aient pu souffrir d’autres maux que psychosociaux, lors de certains « moments critiques de leurs existences » : « Il est possible, néanmoins, que l’on ait tenté d’agir par les danses sur des malades atteints d’une maladie neurologique ou psychique déterminée. Mais, dans ce cas, cette thérapie n’aurait pu donner les résultats constatés par les médecins qui avaient observé les danseurs de saint Guy. ».
On se trouve ici dans la lignée explicative initiée par Paracelse, le célèbre médecin de la Renaissance, pour lequel toutes les maladies pouvaient s’expliquer par des « causes naturelles » :
« “Dans la nature il y a non seulement des maladies qui affligent notre corps et notre santé, mais quantité d’autres qui nous privent de la saine raison, et celles-ci sont les plus graves. En parlant des maladies naturelles et en observant à quel point et combien gravement elles affligent diverses parties de notre corps, nous ne devons pas oublier d’expliquer l’origine des maladies qui privent l’homme de raison, car nous savons qu’elles viennent du caractère de l’homme. Aujourd’hui le clergé d’Europe attribue ces maladies à des êtres fantomatiques et à des esprits triples; nous ne sommes pas enclins à les croire. Car la nature prouve que de telles explications par des dieux terrestres sont inexactes et, comme nous l’allons montrer dans ces chapitres, que la nature est l’unique origine de ces maladies ». » Paracelse, dans Henri H. Sigerist (ed.), Quatre traités de Paracelse, traduction et introductions de C. L. Temkin, G. Rosen, G. Zilboorg et H. Sigerist, Baltimore, 1941.
Pour Paracelse, il ne fallait pas donner le nom d’un Saint à une maladie, il trouvait cela non seulement absurde mais païen, et de ce fait susceptible de déplaire à Dieu.
« À cet égard, il peut être comparé à Hippocrate dépossédant les dieux de tout rôle dans l’origine de l’épilepsie. » « Afin de soustraire le mal de saint Vit de toute connotation religieuse, Paracelse lui donna l’appellation générique de chorea. >Il distinguait trois formes de la maladie et prescrivait un traitement approprié à chacune d’entre elles : – La chorea vitista était selon lui la maladie d’origine. Elle avait hérité son nom de saint Vit qui était supposé infliger la maladie. Il l’appelait aussi chorea imaginativa, aestimativa car elle était le fruit de l’imagination et de la suggestion. – La chorea lasciva était provoquée par des désirs sensuels et affectait plus les hommes que les femmes en raison de leur plus grande force imaginative et de leur tempérament. – La chorea naturalis avait pour origine des causes corporelles » Henri H. Sigerist, Quatre traités… p. 181-182.
[^1]: Et c’est ici, dans cette zone trouble du tout convulsif, que s’est glissée la maladie de Huntington. D’où la confusion qui a longtemps perduré et qui continue de perdurer quelque fois entre Danse de Saint Guy et Maladie de Huntington. Sans doute est-ce pour distinguer encore mieux les deux maladies que l’on a cessé de désigner par chorée la maladie de Huntington.
[^2]: C’est le texte fondateur de la Chorée de Sydenham, le pendant du texte de George Huntington de 1872.
Alice Rivières
"In the fourteenth century, the] first danger was not the least serious. It broke out, around 1350, in a frightening way through the dance of Saint Guy, with that singularity that it was not individual; the patients, as if carried away by the same galvanic current, seized each other by the hand, formed immense chains, turned, turned, turned, died. At first the spectators laughed, then, by contagion, let themselves go, fell into the great current, increased the terrible heart. What would have happened if evil had persisted, as leprosy did for a long time in its very decadence? It was like a first step, a journey to epilepsy. If this generation of patients had not been cured, they would have produced another generation with epilepsy. Awful prospect! Europe covered in madmen, madmen, idiots! It is not said how this evil was treated, and stopped. The remedy recommended, the expedient of kicking and punching these dancers, was infinitely capable of aggravating the agitation and leading to true epilepsy. There was, no doubt, another remedy, which they did not want to talk about. At a time when witchcraft was taking off, the immense use of Solanaceae, especially belladonna, generalized the medicine that fought these diseases. " (The Witch, pp. 111-112).
This description is very interesting because it emphasizes the collective nature of this strange disease, constituting this "terrible heart", a collective generated by contagion or propagation, as in the rituals of possession to which it resembles to be mistaken. Another interesting thing is the relationship with epilepsy. Michelet hypothesizes here that there is a kind of hierarchical organization of the disorders: if we let Saint Guy's dance persist, or even if we aggravate it with blows, it degenerates into epilepsy. Finally, Michelet interests us because he evokes remedies, and here we are very close to the contemporary way of doing things, which administers, as in the 14th century, neuroleptic drugs:
Today, mainly aripiprazole, marketed under the brand name Abilify®, is the sixth and most recent atypical antipsychotic neuroleptic. It is used in the treatment of schizophrenia. It is also used in the treatment of acute mania and mixed episodes associated with bipolar disorder (Wikipedia).
In the past, the "Solanées" were used (lack of editing or evolution of spelling? Today I find only "Solanaceae"), a huge family covering more than 2500 plant species, including a subgroup, the "Virus Solanaceae", contain alkaloids, used for centuries for their psychotropic properties: jusquiame, belladonna, datura, mandrake, tobacco..." Belladonna is a painkiller and a powerful painkiller (because of the atropine it contains) and was therefore used to numb patients (often for surgery), it continues to be used in modern medicine. " (Wikipedia).
Saint Guy's dance and Sydenham chorea
Today, the expression Danse de Saint-Guy does not correspond to Huntington's disease but to Sydenham's Chorea, a rheumatic disease that affects children aged 5 to 15 years, which is the result of an infection of the central nervous system, and is treated with penicillin. Andy Warhol suffered from it: "In 1937, he was diagnosed with Saint Guy's dance disease. Often bedridden during his illness, he is unloved in his school, and spends most of his time with his mother with whom he forges a very strong bond. When he is confined to bed, Andrew draws, listens to the radio and collects pictures of movie stars. Later, Warhol described this period as very important in his personal development and that of his tastes. In 1942, Andrew, who was 14 years old at the time, lost his father after three years of illness. " (Wikipedia). (Here, little twist to my dear bedridden ones!)
Reading of the article "Le mal de Saint vit (ou Saint Guy)", by Claire Biquard, researcher at EHESS (all the following quotations are taken from this article that I found on the net and that was published in the Bulletin d'histoire de la médecine in 2001).
There is something a little confusing in this whole story of Saint Guy, a double more than confused, which in my opinion sounds more accurate than anything else: Saint Guy was the patron saint invoked to heal Saint Guy's dances, but it is not clear whether he was not himself at the origin of the troubles:
"It was believed to be an evil that St. Guy had the power to heal but also to inflict. This saint is characterized by ambivalence. The saint's evil aspect, his power to inflict disease, is reflected in curse formulas that were once widely used: "May God send you Saint Guy", "May Saint Guy invite you to dance" or "May Saint Guy affect you". The latter formula is frequently found among Alsatian authors of the 15th and 16th centuries. "(...) "The belief in the "evil of the saint", attested throughout Europe, refers to a double power of the saint over the disease that bears his name. As the only one who can cure this evil, he can also provoke or inflict it.
"The name "Saint Guy's Dance" is an old one. First of all, it referred to the ancient healing dance of the solstice maintained on the feast of St. Guy. However, for a long time, it was used to designate various phenomena in which choreiform movements were found (such as the evil of Saint Vit and, from 1518 onwards, the dance epidemics of the Middle Ages). Then the doctors applied it to all the disorders that gave rise to convulsive gestures even if they did not recall the dancers' movements[^1]. Today, the "Saint Guy's Dance" refers to a well-known medical condition: Sydenham's Chorea. It is an infectious disease related to rheumatic fever and mainly affects children. The phenomena covered by St. Guy's dance were first analysed and specified by P. Diepgen, Deutsche Volksmedizin, wissenschaftliche Heilkunde und Kultur, Stuttgart, 1935. »[^2]
Saint Guy's dance, tarantula and rites of possession
St. Guy's dance, illness and dancing processions (the article even speaks of "medical dances") and healing were found in Europe and particularly in Bavaria in the Middle Ages, but it seems that there is a possible parallelism/translation with what was happening in Italy with Taranto. Ernesto de Martino himself makes the parallel, in The Land of Remortion> (and this all the more so as Guy's origins are Sicilian? In Italy, Saint Guy was very popular and was used for bites, especially of rabid dogs). However, for de Martino as for the ethnologists and ethnomusicologists Lapassade and Rouget, "tarentism" is a rite of possession comparable to the African and African-American rites.
"In the ritual dedicated to St. Guy, patients use trance to communicate with the saint and to soothe him. It is a communicative trance ritual, which is not unlike that of the Aissaouas in Morocco, for example. Its purpose is therapeutic. " (emphasis added).
On the "conversion" of an evil into a cure, a scheme that is so often found in ethnopsy observations: a form of possession by a being (to go very quickly), which finds its resolution in the establishment of a cult towards the being in question. Claire Biquard, in her article, shows that she does not believe the thesis that the dancers of Saint Guy may have suffered other than psychosocial ills during certain "critical moments in their lives": "It is possible, however, that someone may have tried to act through the dances on patients suffering from a specific neurological or psychological disease. But in this case, this therapy could not have given the results observed by the doctors who had observed Saint Guy's dancers. ».
The chorea of Paracelsus
We are here in the explanatory line initiated by Paracelsus, the famous Renaissance doctor, for whom all diseases could be explained by "natural causes":
"In nature there are not only diseases that afflict our body and our health, but many others that deprive us of sound reason, and these are the most serious. When we talk about natural diseases and observe how seriously and how severely they affect various parts of our bodies, we must not forget to explain the origin of the diseases that deprive man of reason, because we know that they come from man's character. Today the clergy of Europe attribute these diseases to ghostly beings and triple spirits; we are not inclined to believe them. For nature proves that such explanations by earthly gods are inaccurate and, as we will show in these chapters, that nature is the only source of these diseases. "Paracelsus, in Henri H. Sigerist (ed.), Quatre traités de Paracelsus, traduction et introductions de C. L. Temkin, G. Rosen, G. Zilboorg et H. Sigerist, Baltimore, 1941.
For Paracelsus, it was not necessary to give the name of a Saint to a disease, he found it not only absurd but pagan, and therefore likely to displease God.
"In this respect, he can be compared to Hippocrates dispossessing the gods of any role in the origin of epilepsy. "In order to remove the evil of Saint Vit from any religious connotation, Paracelsus gave it the generic name of chorea. >He distinguished three forms of the disease and prescribed appropriate treatment for each of them: - Chorea vitista was, in his opinion, the original disease. She had inherited her name from Saint Vit who was supposed to inflict the disease. He also called it chorea imaginativa, aestimativa because it was the result of imagination and suggestion. - Chorea lasciva was caused by sensual desires and affected men more than women because of their greater imaginative strength and temperament. - The chorea naturalis had as its origin bodily causes" Henri H. Sigerist, Quatre traités... p. 181-182.
[^1]: And it is here, in this troubled area of convulsions, that Huntington's disease has crept in. Hence the confusion that has long persisted and continues to persist sometimes between the Dance of St. Guy and Huntington's Disease. It was probably to further distinguish the two diseases that Huntington's disease was no longer called chorea.
[^2]: It is the founding text of the Sydenham Chorea, the counterpart to George Huntington's 1872 text.
Alice Rivières